Aujourd’hui, je ferme définitivement le grand livre de la saga des Sept Sœurs. J’ai lu le dernier tome, Atlas : l’histoire de Pa Salt, et je ressors avec un sentiment étrange, à la fois de plénitude et de vertige. Cette saga, commencée il y a plusieurs mois, m’a portée à travers les continents, les époques, les musiques et les blessures. Elle m’a tenue par la main comme un fil narratif qui ne m’a jamais vraiment lâchée.
Le tome 8 a répondu à toutes les questions, parfois avec des détours qui m’ont semblé longs, parfois avec des ficelles un peu visibles, mais il a surtout éclairé la vérité : Atlas n’était pas mort, et sa vie tout entière n’a été qu’un long choix de don et de protection. La saga commence avec sa disparition supposée et s’achève avec sa mort réelle, et dans cet arc se dessine le cœur du récit : le choix de l’amour.
Au-delà des secrets, des voyages et des révélations, ce que je retiens de cette œuvre colossale, c’est que la famille n’est pas forcément celle du sang. C’est celle qu’on choisit, celle que l’on construit par des actes de tendresse, de loyauté et de protection. Pa Salt a fait ce choix en recueillant six filles. Chacune porte une histoire, une culture, une mémoire, mais toutes sont reliées par ce lien invisible qu’est l’amour.
J’ai eu mes préférées, mes agacements aussi. J’ai détesté le tome 7 pour son rythme et ses incohérences. J’ai trouvé certaines scènes du dernier tome forcées, notamment l’apparition de Zed à Atlantis. Mais je reconnais à cette saga une puissance rare. Elle a su mêler la fiction à l’Histoire, la petite histoire des cœurs à la grande Histoire des peuples. Grâce à elle, j’ai découvert des artistes, des lieux, des musiques que je n’aurais jamais croisés autrement. Elle m’a donné envie de voyager, de voir de mes yeux ces paysages que je n’avais jusqu’ici qu’imaginés.
Enfin, si je devais retenir un personnage, ce serait évidemment Atlas, figure centrale, blessée et lumineuse, mais mon attachement va surtout à Electra, parce qu’en elle j’ai reconnu une part de moi. Sa force, ses blessures, ses excès et sa quête de vérité m’ont touchée en profondeur.
Aujourd’hui, je referme ces pages en me disant que cette saga, avec toutes ses imperfections, restera pour moi comme un voyage initiatique. Elle ne change pas ma vie, elle ne transforme pas mon être, mais elle laisse en moi une trace : celle de l’amour choisi, de la famille construite et d’un monde un peu plus vaste à découvrir.