Quand j’ai commencé à parler de mon départ en Suède, plusieurs personnes m’ont demandé : « Mais… Erasmus+, c’est pas un truc d’étudiants ? » Alors, oui… et non. Parce qu’en fait, il existe une version du programme Erasmus+ qui passe par France Travail. Et c’est complètement différent.

Ici, on ne parle pas d’études universitaires, mais de stages professionnels à l’étranger. C’est pour les demandeurs d’emploi, les personnes en reconversion, bref, des profils plus “pro” que “étudiants en échange”. Et honnêtement, moi non plus je ne savais pas que ça existait.

Je l’ai découvert un peu par hasard, en scrollant sur TikTok (comme quoi, parfois l’algorithme fait bien les choses). Je tombe sur une fille qui racontait sa vie à Berlin grâce à Erasmus+ avec France Travail. Et là, tilt ! J’ai pensé : « Attends, c’est possible ça ? »

Concrètement, qu’est-ce que ça prend en charge ?

  • Le billet d’avion aller-retour (déjà ça, c’est pas mal).

  • Le logement sur place (oui, pas besoin de passer des nuits blanches sur Airbnb à comparer les prix).

  • Le placement en entreprise, assuré par le prestataire local dans le pays d’accueil.

  • Et parfois une petite allocation en plus. Si tu touches déjà ton chômage, tu continues à le percevoir : tu as un statut de stagiaire de la formation professionnelle, comme si tu faisais une formation classique en France.

Et le process, alors ? (parce qu’évidemment, il y en a un)

  1. Tu rédiges une lettre de motivation en français et en anglais (oui, ça pique un peu, mais c’est faisable).

  2. Tu présentes ton projet pro à ta conseillère France Travail, qui doit valider.

  3. Tu passes un premier entretien avec la structure en France qui gère Erasmus+ dans ta région (dans mon cas, c’était l’IERF).

  4. Si ça passe, tu as un deuxième entretien avec le prestataire du pays d’accueil, celui qui va organiser ton stage et ton logement.

Et là, petit twist : il existe en fait deux types de départs.

  • Le départ collectif : seulement 8 places, mais tout est pris en charge (billets, logement, entreprise). Tu n’as qu’à poser ta valise.

  • Le départ individuel : tu reçois une bourse, mais tu gères absolument tout toi-même (avion, logement, entreprise, etc.). Disons que c’est la version “mode survie à l’étranger”.

Moi, j’ai été mise sur liste d’attente pour le départ collectif. Autrement dit, j’avais le choix : soit attendre une place, soit basculer en individuel et me débrouiller toute seule. Autant te dire que ce week-end-là, j’avais l’impression de jouer ma propre saison de Koh-Lanta (mais sans épreuve de confort). Finalement, une (ma) place s’est libérée en collectif et j’ai sauté dessus.

Alors voilà : Erasmus+ avec France Travail, ce n’est pas un coup de baguette magique. C’est des mails envoyés, des lettres rédigées (en anglais, en plus), des entretiens passés, une liste d’attente un peu stressante… et finalement une place attrapée au vol. Rien à voir avec du “manifesting”. C’est juste la preuve que quand on met des mots clairs sur ce qu’on veut et qu’on ose chercher les chemins possibles, des portes finissent par s’ouvrir.

Je me demande ce qu’en penserait la jeune femme enrhumée dans sa chambre d’hôtel à Stockholm…

With Love,

Christabel

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