Célaéno (CeCe), la sœur à la perle est celle que je comprends. 2025 restera l’année où j’ai dévoré la saga des Sept Sœurs. De janvier à septembre, huit tomes, huit univers, huit quêtes d’identité. Lucinda Riley m’a emmenée au Brésil, en Norvège, en Australie. Mais surtout, elle m’a fait plonger dans des thèmes qui me parlent profondément : l’appartenance, la quête de soi, l’acceptation.

Chaque sœur m’a touchée différemment. Certaines, j’ai mis du temps à les apprivoiser. D’autres m’ont agacée. Le tome 3, La Sœur de l’Ombre, reste l’un de mes moins préférés. Après l’intensité folle d’Ally dans La Sœur de la Tempête, passer à Star et son rythme lent, trop introspectif, m’a déçue. Genre on passe d’un niveau d’intensité 10 à un niveau 2. Bref.

Puis est arrivé le tome 4. La Sœur à la Perle. CeCe. Ce n’est pas celui dont on a le plus parlé mais dès les premières pages, je l’ai comprise. Pas progressivement, comme la plupart. Immédiatement.

Quand les autres te mettent dans une case

Depuis le tome 1, ses sœurs décrivent CeCe comme brute de décoffrage. Directe. Presque dure. Sans nuance, sans diplomatie. Celle qui dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas. Mais moi, dès le tome 1, j’ai senti qu’elle n’était pas réellement comme ça. Je pensais juste qu’elle était incomprise. Et ça s’est confirmé. Il y a quelque chose que CeCe vit et que je connais intimement : être catégorisée par des gens qui ne te comprennent pas.

Ils essaient de mettre des mots sur toi, mais ces mots ne collent pas. Alors ils te placent dans une case. Une case bien rangée, bien étiquetée. Et toi ? Tu ne rentres pas dedans. Mais eux, au moins, sont rassurés. Quand j’entre enfin dans la tête de CeCe, je découvre une femme bien plus nuancée. Sincère, oui. Authentique, oui. Mais pas dure. Elle ne fait juste pas semblant. Et apparemment, ça dérange.

Pa Salt, dans sa lettre, lui dit quelque chose de puissant :

“Je me rends compte que tu t’es souvent sentie éclipsée par tes sœurs. Il est vital que tu ne perdes pas foi en toi. Ton talent d’artiste est exceptionnel – tu peins comme l’exige ton imagination. Une fois que tu lui feras confiance, je suis sûr que tu déploieras tes ailes.

Et surtout, il lui laisse cette citation tirée de la Bible : “Par la grâce de Dieu, je suis ce que je suis.”

Ce que CeCe cherche, je l’ai déjà cherché

CeCe se dévalorise énormément. Elle se voit comme la plus moche des sœurs, la moins intéressante. Celle qui n’est pas assez. Pas assez belle, pas assez intelligente, pas assez tout court. Sa quête, c’est une rencontre avec elle-même. Une réconciliation avec qui elle est vraiment. Sans les projections des autres. Sans les cases. Juste elle.

Pendant longtemps, je me suis sentie “trop”. Trop dure. Trop franche. Ou encore trop directe. Et spoiler : ça ne plaît pas à tout le monde. Les gens me mettaient dans des cases où je ne rentrais pas, créant ainsi une inadéquation constante. Pas un mal-être violent, mais cette sensation agaçante de ne jamais être à ma place. De ne jamais dire ce qu’il faut.

LA DÉCOUVERTE DU HPI

J’avais découvert que j’étais INTJ quelques années plus tôt. Cependant, en 2025, j’ai affiné ma compréhension. Puis en avril, une vidéo a tout fait basculer. Samuel, chrétien et HPI, partageait son témoignage. Son rapport compliqué à l’autorité, sa sensibilité extrême à l’injustice, sa capacité à passer d’une émotion intense à une autre. En l’écoutant, j’ai eu l’impression qu’il me décrivait. Mot pour mot.

Depuis, tout pointe vers le HPI. Néanmoins, obtenir un diagnostic en France, c’est la croix et la bannière. Bienvenue dans le pays où tout prend six mois, même comprendre ton propre cerveau. Et vu que je n’y suis plus, c’est encore plus complexe. Mais même sans papier officiel, comprendre mes spécificités m’a apaisée. Pas parce que j’ai changé. Parce que j’ai compris qui j’étais.

PAR LA GRÂCE DE DIEU

“Par la grâce de Dieu, je suis ce que je suis et sa grâce envers moi n’a pas été vaine. (1 Corinthiens 15:10)

Ce verset résonne en moi comme il résonne en CeCe. C’est l’acceptation finale. Celle où tu arrêtes de te battre contre toi-même, où tu acceptes d’être ce que Dieu a fait de toi. Point. CeCe en est au début de ce parcours. Elle se cherche encore, elle doute, elle se dévalorise. Moi, j’en suis plus loin. Pas au bout, parce que franchement, c’est un travail de toute une vie. Mais plus apaisée. Plus en paix. Le Saint-Esprit a fait ce travail en moi. Et, quand je lis l’histoire de CeCe, je reconnais le chemin, le combat, cette quête identitaire où tu cherches juste à te voir comme tu es. Ni plus, ni moins.

Pourquoi je la comprends si bien

Maintenant que je comprends mes particularités, je suis plus consciente. Je me mets davantage à la place de l’autre. Et c’est peut-être ça, finalement, la plus belle leçon : reconnaître mon propre parcours dans le sien, réaliser que ce combat est universel, comprendre que je ne suis pas seule à avoir galéré avec ça.

De toutes les sœurs, CeCe est celle que j’ai le moins eu besoin d’apprivoiser.

Parce qu’elle, je la connaissais déjà.

With Love, Christabel

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