En janvier dernier, j’ai pris une décision simple mais qui a changé ma manière de lire : sortir des essais et du développement personnel pour me replonger dans la fiction. J’ai choisi une saga dont j’avais entendu parler un peu par hasard, Les Sept Sœurs de Lucinda Riley. Huit tomes, plus de 5 000 pages, des voyages sur tous les continents… bref, un vrai marathon littéraire.
Et j’ai tenu. Tome après tome, j’ai suivi Maia, Ally, Star, CeCe, Tiggy, Electra, et enfin le mystérieux Atlas — achevé le 22 août 2025. Ce n’était pas qu’une lecture : c’était une traversée.
Chaque sœur a eu un effet particulier sur moi. Maia m’a appris la retenue, Ally m’a embarquée dans la tempête, Star m’a laissée dans une zone grise, CeCe m’a renvoyée un miroir inattendu, Tiggy m’a dérangée et inspirée à la fois, Electra m’a bouleversée. Chacune m’a laissée avec une question différente.
J’ai aimé sentir que mon instinct de romancière était en alerte permanente. Souvent, je voyais venir les twists, je reliais les fils avant qu’ils soient noués. Parfois, j’avais raison. Parfois, je me trompais. Mais ce jeu intérieur faisait partie du plaisir. Je n’étais pas une simple lectrice : j’étais une complice.
Et puis il y a eu ces moments où la saga a dépassé la fiction pour toucher mes propres réflexions. Avec CeCe, j’ai repensé à l’identité, à l’acceptation de soi. Tiggy, elle, m’a mené vers une méditation sur le métissage, sur l’équilibre intérieur qu’il peut créer quand il est bien vécu. Avec Electra, j’ai reconnu une part de moi : cette lucidité trop forte, cette hypersensibilité qu’on camoufle, cette quête de vérité coûte que coûte.
Il y a eu des hauts et des bas, bien sûr. Le tome 7 m’a agacée. Pour plusieurs raisons : un changement dans la narration, des incohérences perçues… Mais le dernier, Atlas, a fermé la boucle. Pas parfaitement, parfois avec des ficelles trop visibles, mais il a livré l’essentiel : toute sa vie n’a été qu’un choix de don et de protection. La saga s’ouvre sur sa mort et s’achève sur sa mort. Entre les deux, le fil conducteur est clair : l’amour choisi, la famille construite, la loyauté tissée.
Mais même avec ses longueurs et ses failles, la saga a tenu sa promesse : elle m’a emmenée ailleurs. Elle m’a fait découvrir des histoires, des cultures, des paysages que je n’aurais peut-être jamais croisés autrement. Je n’ai pas lu Les Sept Sœurs comme une simple saga familiale. Je l’ai lue comme une série de miroirs. Certaines sœurs m’ont laissée indifférente, d’autres m’ont secouée, mais chacune m’a tendu une question à affronter.
Au-delà des intrigues, j’ai découvert des cultures, des artistes, des pans d’Histoire. Mais surtout, j’ai compris pourquoi j’avais besoin de revenir à la fiction : parce qu’elle m’aide à lire en moi.
Lucinda Riley est partie avant d’achever son œuvre. Et pourtant, elle laisse derrière elle un monument imparfait mais puissant. Pour moi, cette saga restera comme un voyage initiatique. Pas parce qu’elle a changé ma vie, mais parce qu’elle a ouvert des espaces en moi que je n’avais pas vus venir.
Et ça, aucun essai ne l’aurait fait de cette manière.
With love,
Christabel
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